Actualité Journalière Suisse

En cause, une météo changeante qui a faussé les projections concernant la production de l’énergie solaire. Swissgrid, le gestionnaire du réseau à très haute tension, a dû sortir le porte-monnaie pour compenser le déficit et appelle les fournisseurs à une meilleure précision

Le 22 avril dans l’après-midi, le système électrique suisse a vacillé. Swissgrid, le gestionnaire du réseau à très haute tension du pays, a enregistré un déficit qui a atteint 1400 mégawatts, soit l’équivalent de l’apport d’une centrale nucléaire comme celle de Leibstadt, en Argovie. Un écart, passager certes, mais qu’il a fallu compenser rapidement pour éviter de déséquilibrer le réseau. Coût de l’opération: entre 20 et 30 millions de francs, estime un expert de la société Ompex interrogé par la NZZ. Swissgrid, de son côté, n’avance pas encore de chiffres, mais indique que «des évaluations sont actuellement en cours».

La jeune artiste a offert avec «Veni, Vidy, Vici» une histoire renversante du bâtiment de Max Bill, inauguré à l’Exposition nationale de 1964. Récit d’une soirée où tout s’enflamme

La clairvoyance d’une prophétesse des ombres. La formidable Davide-Christelle Sanvee, 30 ans, a recousu à sa façon cinglante l’histoire du Théâtre de Vidy à Lausanne. Mardi, le bâtiment conçu par Max Bill pour l’Exposition nationale de 1964 fêtait ses 60 ans. L’artiste suisse d’origine togolaise offrait, elle, l’ultime représentation de son Veni, Vidy, Vici, effeuillage aussi renversant que brûlant de la mémoire des lieux. Le public qui se pressait à l’entrée de la salle 76 – la Passerelle – ne s’y est pas trompé: à la fin de la représentation, sous le ciel de la place des Arts, il a ovationné cette diseuse d’aventure.

Lire: Davide-Christelle Sanvee, l’escalade choc d’une performeuse au cœur de l’Hôtel de ville à Genève

Le Tribunal d'Yverdon a considéré ce mercredi que Christophe Loperetti a été «un maillon essentiel» dans un trafic de faux certificats covid. Reconnu coupable de faux dans les titres, il a aussi été condamné pour deux autres affaires

Conseiller communal à Yverdon et président de l’UDC locale, Christophe Loperetti est condamné à 15 mois de prison avec sursis. L’élu, qui fera appel, a été reconnu coupable mercredi d’avoir orchestré un trafic de faux certificats de vaccination covid.

Christophe Loperetti a été «un maillon essentiel» de ce trafic, qu’il a mené «au mépris de la santé publique» durant la pandémie, ont estimé les juges du Tribunal d’Yverdon. Ils ont relevé que l’enquête avait recensé 49 faux certificats, mais que ce chiffre était sans doute seulement «la pointe de l’iceberg» de son trafic. La Cour a ajouté que le prévenu avait montré «une volonté délictuelle importante» et qu’il avait agi pour des «motifs égoïstes» en monnayant ses services.

Le directeur des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) quittera ses fonctions vendredi 3 mai. Il reçoit «Le Temps» pour dresser le bilan de ses onze années à la tête de l’institution

Trois cartons empilés dans un coin. Des murs blancs où l’on devine les traces de tableaux décrochés. Bertrand Levrat, directeur des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), a rangé son bureau. Après onze ans à ce poste, il foulera la moquette de son antre du 8e étage une dernière fois ce vendredi. Puis il prendra quelques jours de vacances avant de rejoindre le groupe Mediclinic, qui exploite 74 hôpitaux privés dans le monde, dont les cliniques Hirslanden en Suisse, dès le 1er juin. Il a prévu pour son successeur, Robert Mardini, une petite statuette de Ganesh, le dieu hindou qui porte chance.

Le Temps: Vous quittez une institution dont la mission publique est capitale pour rejoindre un groupe privé. Vous n’avez pas le sentiment de trahir la santé publique?

Les membres du Conseil fédéral ont passé 482 heures dans des avions et des hélicoptères de la Confédération l’année dernière, soit 20 de plus qu’en 2022

Président de la Confédération en 2023, Alain Berset totalise le plus grand nombre d’heures de vol. Selon le bilan annuel du Service de transport aérien de la Confédération (STAC), dont le gouvernement a pris acte ce mercredi, l’ancien ministre de l’intérieur a passé 165 heures dans les airs l’an dernier. Loin devant les 26 heures de Viola Amherd, la ministre de la défense, qui ferme le classement.

Le ministre des affaires étrangères Ignazio Cassis est en deuxième position avec environ 118 heures de vol, suivi par la ministre des finances Karin Keller-Sutter avec près de 39 heures. Viennent ensuite le ministre des transports Albert Rösti (36 heures), la ministre de justice et police Elisabeth Baume-Schneider (32 heures) et le ministre de l’économie Guy Parmelin (29 heures).

L’enquête administrative sur la cyberattaque qui a frappé, en juin dernier, plusieurs services de sécurité de la Confédération conclut à des manquements individuels mais aussi, pour la première fois, à la responsabilité des dirigeants de Fedpol

Il y a eu, d’un côté, des erreurs humaines, des fautes individuelles, et, de l’autre, des lacunes systémiques, des directives peu claires et des moyens insuffisants. C’est la conclusion qui ressort de la formidable débâcle consécutive à la cyberattaque contre Xplain, société informatique sous contrat avec la Confédération et les cantons, et en particulier avec la police fédérale (Fedpol). Révélé le 2 juin dernier par Le Temps, ce piratage vraisemblablement mené par les hackers du groupe Play a conduit à la publication sur le darknet d’environ 400 Go de données, dont des informations confidentielles appartenant aux polices, aux douanes et à l’armée. Ces données n’auraient jamais dû se retrouver en possession de Xplain, qui devait développer ses logiciels à partir de données fictives ou anonymisées.

Ce mercredi, la Confédération a dévoilé le rapport de l’enquête administrative sur cet «incident». Confié au cabinet d’avocat Oberson Abels, ce travail constate les manquements et émet dix recommandations pour éviter qu’une telle situation, compromettante pour la réputation et la sécurité de la Suisse, ne se reproduise. Il s’agit de consacrer des ressources suffisantes à la protection des données, d’insuffler cette culture dans l’administration, de veiller au respect des règles et de limiter l’accès aux données, ainsi que les possibilités de les transférer à des tiers.